Table des matières
Partie 1. Sieger Köder : une découverte, une démarche
Partie 2. Le Chemin de croix, selon Sieger Köder
- Jésus est condamné à mort
- Jésus est chargé de sa croix
- Jésus tombe pour la première fois
- Jésus rencontre sa mère
- Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
- Véronique essuie le visage de Jésus
- Jésus tombe pour la deuxième fois
- Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
- Jésus tombe pour la troisième fois
- Jésus est dépouillé de ses vêtements
- Jésus est cloué sur la croix
- Jésus meurt sur la croix
- a) Jésus est détaché de la croix…
b) … et son corps est rendu à sa mère - Le corps de Jésus est mis au tombeau
Le Chemin de croix, selon Sieger Köder
4. Jésus rencontre sa mère
Voici une autre station que n’attestent pas les Évangiles, mais que la tradition a jugé nécessaire d’inclure dans l’économie de la Passion. La vénération que les hommes du Proche-Orient accordent à leur mère trouve son acmé dans la figure de Marie, mère de Jésus/Christ. Par cette simple rencontre, celle qui a donné la vie à celui qui va mourir fait comprendre aux témoins que la grande aventure de l’Annonciation est sur le point d’être niée, anéantie, et avec elle la Bonne Nouvelle. Pas étonnant que la scène se soit transmise de génération en génération.
Source : https://www.alamyimages.fr/jesus-rencontre-sa-mere-4eme-stations-de-la-croix-par-sieger-koder-dans-l-eglise-saint-etienne-a-wasseralfingen-allemagne-image443965663.html
Selon Sieger Köder, « Jésus rencontre sa mère »… derrière le patibulum, cette poutre que porte le condamné sur le chemin de sa mort. La mère de Jésus concélèbre ainsi à l’office de rédemption de son fils.
Ouvrir l’image dans un nouvel onglet pour placer le commentaire en parallèle.
À première vue, Jésus étreint la poutre à deux mains.
Mais d’où vient cette troisième main? C’est la main gauche de Jésus. Et le vert dans le vêtement rouge? C’est la tunique de Marie. Vert, symbole d’espérance.
Sieger Köder nous a donc dupés. En plaçant le bois de charpente devant les visages pour les masquer, il a représenté deux personnages — le fils et sa mère — de telle sorte qu’on pense d’abord n’en percevoir qu’un.
À y regarder de près, on s’avise que la largeur de la poutre implique que, derrière, la tête de Jésus et celle de Marie occupent symboliquement le même espace. L’amour de Marie pour son fils irait-il jusqu’à la fusion?
Sieger Köder a caché les visages pour attirer l’attention sur la main de Marie, en plein centre de l’image, tendrement posée sur celle de Jésus. Ensemble, mère et fils, ils forment une seule silhouette porteuse d’un pilier symbolique établi sur terre entre ciel et terre. Dans le mystère de la Rédemption, Marie concélèbre à l’office divin.
Le fiat de Jésus (« non ce que je veux, moi, mais ce que tu veux », Mt 26, 39; Mc 14, 36; Lc 22, 41) se superpose à celui de Marie (« Qu’il m’advienne selon ta parole », Lc 1, 38).
Ne manquez pas la suite :
5. Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix
Texte : © André-Guy Robert, 2022
Tableaux : © Sieger Köder et ayants droit
Photos : © Sources respectives, Internet
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