Arnaud

Quand Arnaud rêve, les images sortent de sa tête et flottent au-dessus de lui en jetant sur son visage une lueur dorée. Cela lui arrive aussi à l’état d’éveil. Il suffit qu’il pense assez fort. Quand il se lève et s’en va, les images traînent derrière lui comme une queue de comète. Elles s’accrochent aux branches des arbres et y font des nids d’où s’envolent bientôt des mouvements, tout formés. Ces mouvements n’attendent qu’un peu de vent. Ils se laissent alors porter jusqu’aux passants. Ceux-ci deviennent la panthère, le chat, l’oiseau, la tortue, le colimaçon qu’Arnaud a pensés. Ils se transforment aussi en nuages, et la pluie de ces nuages-là fait oublier les mauvais jours.

 

                                                     Montréal, le 29 mars 1988.

 

Nouvelle publiée dans :

XYZ, la revue de la nouvelle, numéro 19,
Montréal, août-automne 1989, 95 p. [p. 72];
permis de reproduire accordé par l’éditeur.

L’auteur a lu cette nouvelle en public
lors d’une soirée littéraire
tenue au Musée de la mer, à Havre-Aubert,
îles de la Madeleine, le 9 août 2016.

 

© André-Guy Robert, 1988
Toute reproduction sans l’autorisation préalable de l’auteur est interdite.
Demande d’autorisation : andreguyrobert@hotmail.com
 
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