Nous n’avons jamais que l’usage des choses que nous achetons, louons, empruntons, recevons; que l’usage des êtres que nous aimons, redoutons, croisons, avec lesquels nous avons affaire; que l’usage de l’expérience, du savoir, des idées, des sentiments, des émotions, des sensations; que l’usage de notre corps. Dans le grand jeu de la vie, tout nous est prêté, le temps d’une partie; les joueurs rendent leurs cartes en sortant.
Pourquoi alors sommes-nous si possessifs, si mesquins, si craintifs?
Si notre détachement était à la mesure de notre subordination, nous serions libérés du souci de nous-mêmes, et donc parfaitement libres de servir le transit universel.
2019-01-07